mercredi 11 mai 2011

Associations Algeriènnes pour la protection des enfants(annuaire)






Voici le lien des adresses et numéros de téléphone des associations Algérienne pour la protection des enfants et les enfants malade(...)

http://www.pcpalgerie.org/?-Associations-algeriennes-

mardi 10 mai 2011

Syndrome des enfants battus(Syndrome de Silverman)


 Qu'est-ce que c'est ?
 
Le radiologue et pédiatre américain Silverman a décrit en 1953 des signes radiologiques en rapport avec des fractures négligées et d'âges différents chez le jeune enfant. Par abus de langage, on appelle "syndrome de Silverman", le syndrome des enfants battus.
Les statistiques hospitalières montrent que les sévices à enfants représentent 0,5% des hospitalisations en pédiatrie. Selon Deschamps, un enfant de moins de 6 ans sur 150 est victime chaque année de sévices plus ou moins grave, soit 30 000 enfants par an en France...


 Les signes de la maladie?
 
Les signes cliniques sont caractéristiques et parmi les multiples lésions possibles, on voit des ecchymoses et des hématomes de formes diverses et de topographie insolite évoquant des boucles de ceinture, des traces de fouet, de bâton, de courroie, de tisonnier, de bagues, de griffures ou de morsures.
Ces hémorragies cutanées et sous-cutanées sont à différents stades : bleu, vert et jaune indiquant que les coups se sont succédés à des dates différentes. Imputer ces stigmates à un seul traumatisme accidentel est donc un mensonge facile à reconnaître. On peut constater des traces de brûlures par allumettes, cigarettes ou liquides bouillants. Une alopécie (perte de cheveux) en clairière traduit l'arrachement brutal des cheveux. Les déchirures des gencives faites en enfonçant brutalement le biberon dans la bouche ne sont pas rares. Les lésions des organes génitaux sont fréquentes. Les commentaires des parents pour expliquer ces lésions sont bien souvent évasifs, embarrassés, fallacieux, contradictoires. Tantôt, ils se réfugient dans le mutisme, tantôt ils inventent des explications aberrantes : le nourrisson est tombé dans les escaliers, il a tendance à faire des ecchymoses, il y a une prédisposition à la fragilité osseuse dans la famille etc... Ils peuvent aussi inventer d'étranges accès pendant lesquels l'enfant aurait poussé des cris stridents et serait devenu livide ou tout mou.
Une telle histoire risque d'orienter le médecin vers une "mort subite récupérée" ou une convulsion et imposer un certain nombre d'examens complémentaires inutiles... La séparation momentanée de l'enfant du milieu familial sera cependant bénéfique...! L'enfant maltraité est habituellement, mais pas toujours, sale, négligé, parasité. Il est fréquemment habillé de loques. L'érythème fessier érosif et papuleux témoigne d'un manque d'hygiène patent.
Des troubles de l'état général sont souvent associés : hypotrophie staturo-pondérale liée à la sous-alimentation et au manque d'affection et de stimulation, malnutrition, rachitisme, anémie hypochrome. 








C'est surtout dans les classes sociales les plus défavorisées que se recrutent la plupart des enfants martyrisés. L'insuffisance de ressources, le chômage, les logements exigus et surpeuplés, le déracinement, l'isolement au sein du groupe social sont souvent retrouvés. L'instabilité des relations conjugales, les mères célibataires, les concubinages successifs avec enfants de plusieurs lits, la multiplicité des hospitalisations et des placements d'enfants, les nourrices clandestines de mauvaise qualité, l'éthylisme chronique, la débilité mentale, les anomalies de la personnalité des parents sont des éléments importants dans la genèse de ce fléau.
Ce n'est toutefois pas toujours le cas et on observe parfois ce syndrome chez des enfants paraissant en bon état général.
Parfois, et ces cas sont plus difficiles à reconnaître, et plus troublants, les parents se masquent derrière une façade où tout paraît normal : conditions socio-économiques, structure familiale, comportement. Certaines enquêtes sociales font état de "mères jeunes, jolies et aimables", d'intérieurs bien tenus et avenants, de "familles charmantes, habitant dans un logement propre et soigné".
Le terme de "sévices à enfants" regroupe en réalité plusieurs faits. Il y a les enfants battus et parfois gravement blessés, les sévices mineurs mais répétés, les manipulations brutales mais aussi les "sévices sans coups", c'est-à-dire les négligences dans les soins de première nécessité (alimentation, hygiène etc...), les sévices moraux ou psychologiques, les carences affectives, les abus sexuels etc..., en fait tous les cas où l'adulte est amené à exercer des actes de violence physique ou mentale sur son enfant ou l'enfant d'un autre.
On tend à rapprocher de ces cas, les violences institutionnelles qui passent inaperçues : la séparation d'un enfant de sa famille par les services sociaux quel qu'en soit le motif, le fait de considérer comme déficient mental un enfant échouant à l'école pour des raisons socio-économiques et culturelles, les règlements sévères de certaines institutions, l'endoctrinement politique et religieux, les carences affectives dans des établissements médico-pédagogiques ou les maisons familiales, les scandales, complaisamment étalés dans une presse avide, relevés dans certaines maisons d'enfants où les moniteurs ou les directeurs ont des personnalités franchement pathologiques, l'exploitation des enfants à des fins pornographiques, le tourisme sexuel (enfants de Bangkok...) etc...









 Diagnostic

Il est exceptionnel que des parents amènent leur enfant blessé à l'hôpital en disant :"Voilà, je l'ai frappé un peu fort et depuis il ne marche plus..."!
Cela arrive néanmoins surtout lorsqu'il s'agit de parents apparemment heureux d'avoir un enfant mais qui ont, l'espace d'un instant, perdu leur sang-froid devant une bêtise plus ou moins vénielle...
Parfois, ce sont les services sociaux prévenus par un voisin, un membre de la famille, une nourrice etc... qui font faire une enquête et découvrent un enfant maltraité, hypotrophique, sale, couvert d'excréments, abandonné sans soins, sans nourriture, faible au fond d'un placard ou d'une cave. Les quotidiens à sensation ne manquent pas d'étaler ces drames, photos à l'appui. L'enfant est alors hospitalisé pour bilan et remis sur pied tandis que l'action judiciaire se poursuit et qu'un avenir de placements divers s'ouvre à l'enfant.
Il existe des cas où un seul enfant est électivement victime de mauvais traitements alors que ses frères et soeurs sont traités normalement et le resteront même si le "souffre-douleur", objet de l'agressivité sélective, est retiré à la famille.
L'attitude indifférente ou impatiente des parents envers l'enfant est déjà un élément de suspicion surtout lorsqu'ils l'accusent de sentiments méchants, sournois ou pervers.
La répétition des mêmes accidents chez un même enfant oriente également le médecin qui aura pu laisser passer une première explication plus ou moins plausible.
La disparition des troubles, l'amélioration de l'état nutritionnel à l'hôpital, cet "hospitalisme à l'envers" sont très suggestifs d'autant qu'on constate des récidives dès que l'enfant retourne chez lui.

Le comportement de l'enfant battu est particulier.

Il peut être triste, apathique, terrorisé, esquivant des gestes de défense à chaque tentative d'approche ou bien, au contraire, trop facile, trop doux, s'attachant indistinctement à toute personne entrant en contact avec lui.
Parfois, l'enfant, hébété, ne manifeste aucun intérêt pour l'entourage ; il ne sait ni rire ni pleurer. Les troubles de l'appétit sont fréquents : boulimie ou anorexie. Il peut avoir l'apparence d'un arriéré mental.
L'accent est porté actuellement sur le dépistage des situations à risque dans le cycle de la vie familiale : divorce, survenue d'une naissance non désirée, retour dans sa famille d'un enfant placé, déménagement, perte d'emploi, problème psychiatrique aigu, crise familiale etc... et des lieux de rencontre et d'écoute pour les parents désemparés sont mis en place : "SOS, Parents anonymes" etc...











Signes radiologiques

Les radiographies du squelette mettent en évidence de multiples fractures négligées et d'âges différents. Les clichés montrent souvent le décollement du périoste des os. Ces décollements périostés sont assez évocateurs.
De graves complications viscérales doivent être dépistées telles que des ruptures de rate (échographie de l'abdomen) ou des hématomes sous-duraux. L'hématome sous-dural, épanchement sanguin entre le cerveau et la boîte crânienne, est secondaire à un coup porté sur la tête. Il est parfois mortel

Conduite à tenir

Encore de nos jours, un comportement prévaut chez certaines personnes qui consiste à dire : "Il ne faut pas se mêler des affaires des autres!". C'est ainsi que des cas graves d'enfants maltraités, plus ou moins connus ou soupçonnés par l'entourage immédiat, sont dépistés trop tardivement.
Toute personne ayant constaté des sévices doit alerter la D.D.A.S.S. ou le juge des enfants.
Le traitement est très difficile car il ne s'agit pas tant de "châtier" les parents que de les aider à surmonter leurs problèmes afin qu'ils puissent assurer à l'enfant un milieu familial favorable à leur développement.
Les parents responsables de sévices peuvent être condamnés par le tribunal correctionnel ou la cour d'assises à des peines d'amende ou de prison, assorties ou non de sursis. La déchéance de la puissance parentale, la tutelle aux allocations familiales couplée à des mesures d'assistance éducative sont d'autres solutions possibles.






Les mesures de protection de l'enfance en danger :
  • Programme d'assistance préventive à domicile ;
  • Maintien de l'enfant dans sa famille avec une mesure d'assistance éducative en milieu ouvert
  • Remise du mineur à un parent ou à une personne digne de confiance, à un établissement d'enseignement, d'éducation, de rééducation, de soins ou de cure.
Poursuivre les parents devant la Justice ne résout pas leurs problèmes, pas plus d'ailleurs que ceux de l'enfant maltraité. Retirer l'enfant du milieu familial sans apporter aucun soutien aux parents, c'est les inviter à en maltraiter un autre. Les parents doivent être protégés d'eux-mêmes et pour la plupart des spécialistes, le comportement agressif de ces parents est un cri d'alarme, un signe de détresse, auquel la société se doit de répondre. L'aide doit être personnalisée, durable, positive, ferme mais non moralisatrice, plus éducative que répressive.
Les juges pour enfants éprouvent de grandes difficultés en matière de sévices sur les enfants. Ils doivent parfois prendre des décisions urgentes sans avoir eu le temps de réunir tous les éléments d'information. Ils doivent réagir aux multiples pressions des voisins, de la directrice d'école, des autorités municipales, de la presse etc... qui ne voient pas d'autres solutions que le retrait immédiat de l'enfant. Ils doivent également savoir contrôler leurs propres réactions et leur désir de se rassurer par un placement sécurisant.
La prévention repose sur l'amélioration des conditions de logement, la lutte contre l'alcoolisme, la contraception qui évite les grossesses non désirées, l'interruption volontaire de grossesse, l'amélioration des structures d'aide sociale.
C'est poser là un problème social, politique et économique qui déborde largement le cadre strictement médical.

L'avenir des enfants maltraités

Les récidives après hospitalisation sont de 60%. Les séquelles sont nombreuses. Elles peuvent être physiques ou psychologiques. Les études ont retrouvé, chez les enfants victimes de sévices revus plusieurs années après, de nombreux problèmes psychologiques : d'importantes difficultés affectives avec anxiété, crainte de rejet, instabilité, troubles du sommeil, colères violentes, agressivité, opposition, retard de langage, énurésie, encoprésie etc...
Souvent, ces enfants, devenus parents à leur tour, vont faire subir à leur progéniture, par fatalisme social, éducatif et psychologique, le même type d'éducation, faite de coups et de brutalités.

Bibliographpie:

Tyrode Y.: L'enfance maltraitée.
Coll.: Vivre et Comprendre. Editions Ellipses, Paris, 1999

Grafeille N. et J.-M. : La pédophilie.
Coll.: Vivre et Comprendre. Editions Ellipses, Paris, 1999





lundi 9 mai 2011

Battre un enfant ce n'est pas l'eduquer


Moi je vis en Algérie et je vous présente la un article sur une fondation qui milite contre la violence des enfants  en France, fondée depuis 1977 et qui a une très longue expérience dans ce domaine , que ça soit en France ou en Algérie ou n'importe ou dans ce vaste monde un enfant battu mal traité est le même ; c'est les mêmes souffrances , les mêmes séquelles et toute expérience ou initiative est a encourager  

Un spot choc, qui sera diffusé à partir de jeudi sur les chaînes nationales, met en scène une enfant de 8 ans recevant une claque de sa mère pour un verre renversé par maladresse. La grand-mère, qui assiste à la scène, demande alors "pardon" à sa fille, tandis que la petite fille pleure.
"Des parents qui battent ont souvent été des enfants battus. Eduquons sans violence. Ni claques, ni fessées", c'est le message de la Fondation pour l'enfance, créée en 1977 par Anne-Aymone Giscard d?Estaing.
"C'est un film pour faire débat. J'aimerais que les parents que nous sommes se questionnent sur leur façon d'éduquer leurs enfants, sur l'utilité, les dangers et les risques de frapper un enfant. Est-ce que cela aide l'apprentissage, est-ce que ça va l'aider dans sa vie sociale future, est-ce que ça ne va pas engendrer de la violence ?", s'interroge le Dr Gilles Lazimi, médecin à Romainville (Seine-Saint-Denis) et coordinateur de la campagne.



"Ce n'est certes pas un processus éducatif, mais on peut distinguer tout de même les fessées ou les gifles irrépressibles dans un moment d'énervement de l'adulte, poussé un peu à bout. C'est un geste exceptionnel qu'on regrette mais ça peut être un moyen de faire comprendre à l'enfant, de manière involontaire, qu'il a dépassé les limites de l'acceptable", nuance Agnès Florin, professeur de psychologie de l'enfant et de l'éducation à l'université de Nantes, interrogée par l'AFP.
Même ces gestes "irrépressibles" sont condamnés sans réserve par la Fondation. "Je veux comprendre pourquoi d'un point de vue éthique on accepte aujourd'hui que battre un enfant c'est de l'éducation. C'est de la brimade, c'est de l'humiliation, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire qu'on apprend à l'enfant", affirme le Dr Lazimi.
"La loi interdit de frapper un adulte ou un animal, et c'est normal. La loi doit interdire de frapper un enfant", ajoute-t-il en soulignant que seules la France et l'Angleterre n'ont pas encore légiféré sur le sujet dans l'Union européenne.
Selon la Fondation, 28 pays ont déjà interdit ces "pratiques inefficaces et traumatisantes". Depuis 2008, le Conseil de l'Europe recommande à ses Etats membres d'interdire ces violences ordinaires.
La députée UMP et pédiatre Edwige Antier avait déposé en 2009 une proposition de loi en ce sens qui n'a toujours pas été examinée par le Parlement.
Pour Boris Cyrulnik, psychanalyste, cette campagne "naïvement bien intentionnée" est "maladroite" car elle va "culpabiliser les parents". "Il faut rechercher les causes de la fessée, a-t-il dit à l'AFP. C'est toujours soit un désarroi parental, soit un trouble du développement de l'enfant. Donc je pense qu'il faut entourer les parents au lieu de diminuer leur autorité en signifiant aux enfants +Vos parents n'ont pas le droit de vous toucher+".
"Il faut bien sûr éviter les violences éducatives, mais ce n'est pas en faisant une loi qu'on pourra y travailler. L'interdit chez l'enfant est une fonction structurale majeure. Plus l'interdit est énoncé, moins on a besoin de violence physique", ajoute Boris Cyrulnik.
Selon lui, autrefois, "un simple froncement de sourcil permettait de se faire obéir de l'enfant. Actuellement il n'y a plus d'autorité paternelle et le recours à la violence devient un substitut très maladroit".

 source:
http://actu.orange.fr/societe/gifler-un-enfant-est-il-educatif-ou-nefaste-une-campagne-relance-le-debat_129585.html